Pour moi, lire un livre d'Amélie Nothomb, c'est comme manger un carré de chocolat. J'ai hâte de commencer le roman, je le savoure, je profite de l'instant présent, de ce moment délicieux que je vis, des mots qui me font rire, me surprennent, et une fois la dernière page tournée, je me dis qu'encore une fois, j'ai été trop gourmande et que je l'ai mangé trop vite.
C'est un fait : j'aime les
romans d'Amélie Nothomb. J'aime ses personnages énigmatiques et
déjantés. J'aime les situations rocambolesques dans lesquelles elle
met ses personnages. J'aime ses dialogues, ses descriptions, ses mots
d'esprit. Alors disons-le : j'aime tout.
Barbe bleue n'échappe
pas à la règle. Saturnine Puissant, jeune femme belge venue donner
des cours à l’École du Louvre, vit chez une amie. Elle voit un jour
une annonce : un propriétaire, dans le VIIe arrondissement de Paris,
cherche une colocataire. Dès le début, elle sait que quelque chose
cloche : hôtel particulier du VIIe arrondissement, tout confort,
(c'est-à-dire, pas dans une chambre de bonne), pour un loyer
dérisoire. Il y a un hic. Mais Saturnine a vraiment besoin de
déménager. Dès qu'il la voit, Don Elemirio Nibal y Milcar décide
que ce sera elle, Saturnine, sa colocataire.
Saturnine peut accéder à
toutes les pièces de la maison, sauf une. Elle n'est toutefois pas
fermée à clef car Nibal y Milcar affirme faire confiance en
Saturnine, bien que ses huit anciennes colocataires aient brisé sa
confiance en entrant dans la pièce interdite. Que renferme cette
pièce, pourquoi est-elle interdite, et surtout, que sont devenues
les huit anciennes colocataires sont les principales questions que se
posent Saturnine et le lecteur.
Don Elemirio aime cuisiner et
invite Saturnine à partager son repas avec lui. Très vite, le dîner
devient leur rendez-vous quotidien et ils apprennent à se connaître
devant leurs assiettes. Cela donne lieu à des dialogues savoureux.
Saturnine n'hésite pas à dire ce qu'elle pense à son hôte et à
s'opposer à lui. Les sujets sont nombreux et variés : la noblesse
espagnole, l'Inquisition, la cuisine, le champagne, l'art, la
religion... et les huit anciennes colocataires de l'Espagnol.
Comme d'habitude avec les romans
de Nothomb, on arrive à la fin sans s'en rendre compte. On rit, on
se pose des questions, et on est même un peu effrayé pour cette
héroïne qui n'a pas froid aux yeux. Le ton léger du récit
n'enlève rien au côté tragique du célèbre conte. C'est frais,
divertissant, et ça fait réfléchir. Amélie Nothomb m'a offert un
savoureux moment de lecture.
(Si vous voulez savoir pourquoi j'ai mis un crayon de couleur jaune sur la photo, il ne vous reste qu'à lire le roman !)
(Si vous voulez savoir pourquoi j'ai mis un crayon de couleur jaune sur la photo, il ne vous reste qu'à lire le roman !)
Et bien tu vois, les romans de Nothomb me font plutôt l'effet d'une boîte d'épinards à moi, mais là, ça me donne envie !
RépondreSupprimerMerci :) ! C'est top les blogs pour ça.
J'affectionne particulièrement Amélie Nothomb mais le dernier livre que j'ai lu (Pétronille) m'a laissé un goût très amer dans la bouche. Je n'ai pas du tout aimé. Ta jolie chronique tombe à pique, elle me redonne espoir en cette auteur ; j'inscris "Barbe Bleue" dans mes prochaines lectures!
RépondreSupprimer@Saleanndre : je suis contente de te donner envie de lire Amélie Nothomb. Je suis sûre que parmi tous ses romans, il y en a au moins un qui peut te correspondre :)
RépondreSupprimer@Marie Des Neiges : j'espère que Barbe Bleue te réconciliera avec Amélie Nothomb. ;)
J'ai lu Acide Sulfurique l'année dernière et j'avais bien aimé !
SupprimerHello ! Merci pour ton abonnement sur Hellocoton (que je te rend largement) et pour tes commentaires sur mon blog (Little-Cherry.fr).
RépondreSupprimerJ'ai longtemps était fan de l'univers d'Amélie Nothomb... Notamment car elle avait vécu au Japon (dont je suis passionnée) et que cela se ressentait des ses livres. Malheureusement j'ai énormément de mal avec ces derniers romans... Et "Barbe bleu" fait parti de ceux-là : je ne suis pas sûre d'avoir vraiment compris le but du livre, surtout lorsqu'elle est dans la rue à la fin...
Bref... J'ai été assez mitigée sur cette lecture.
C'est amusant, une amie me l'a prêtée y a quelques temps, et il est dans ma bibliothèque sans l'avoir encore lu. Si j'ai le temps dans ma PAL de folie, je le lirais ^^ (tu es toujours de bon conseil ^^)
RépondreSupprimer@Sonia : ton passage ici me fait très plaisir, tout comme ton abonnement à ma page hellocoton. Merci beaucoup ! C'est à la fois la force et la faiblesse des romans d'Amélie Nothomb : on ne sait jamais à quoi s'attendre, elle nous surprend à chaque fois et son côté loufoque peut nous déstabiliser. J'espère qu'elle publiera des romans qui te plairont à nouveau :)
RépondreSupprimer@Temps H : sympa la coïncidence ! Le roman se lit très rapidement, tu peux le lire entre deux ouvrages plus longs ;) (et merci, ça me touche **)
J'ai lu la plupart des romans d'Amélie Nothomb et j'ai même eu la chance de la rencontrer... Si je peux me permettre une petite anecdote, j'y suis allée avec un ami qui lui avait écrit une lettre des mois auparavant, et quand il lui a dit son prénom elle a direct capté qu'il lui avait écrit et ce qu'il lui avait dit sans jamais l'avoir vu. Cette femme est dingue ! Même si je l'admire toujours autant je dois bien admettre que ses derniers livres ne m'ont pas convaincue, et Barbe bleue fait partie du lot :(. J'ai l'impression que depuis quelques années c'est toujours un peu le même schéma et je regrette le temps de ses débuts et ses autofictions/biographies ! Ça se lit toujours aussi bien comme tu le dis, et c'est amusant mais ça tourne un peu en rond. Peut-être qu'elle s'apprécie davantage en lisant ses romans au compte-gouttes, je ne sais pas. Je vais peut-être lui laisser une chance avec sa dernière sortie mais j'espère ne pas être déçue.
RépondreSupprimerWhalzz
Merci pour l'anecdote :) J'ai aussi eu la chance de la rencontrer, et je te rejoins complètement dans ce que tu dis. Elle avait un petit mot pour chaque lecteur, qu'elle reconnaissait avec une facilité déconcertante. Et elle ne fait pas les dédicaces à la va vite. Elle s'intéresse à chaque lecteur et pose plein de questions. Bref, elle est adorable. (et c'est impressionnant le nombre de cadeaux qu'elle reçoit !)
SupprimerJe pense, comme toi, qu'il faut peut-être lire ses livres au compte-goutte. En tout cas c'est ce que je fais et je ne suis jamais déçue. J'espère que son dernier roman te plaira ;)
Je suis contente de voir que tu as aimé. :-) Pour ma part, j'ai plutôt bien accroché mais... je n'ai pas pu m'empêcher de le comparer avec le conte d'origine (qui fait partie de mes contes préférés depuis l'enfance, donc forcément c'était risqué). J'ai suivi les aventures de Saturnine avec plaisir, savouré les joutes verbales mais je ne sais pas, il m'a manqué un petit quelque chose.
RépondreSupprimerJ'ignorais que tu as apprécies beaucoup cette auteure. Ce livre m'a plu car j'aime beaucoup l'univers des contes et quelquefois leurs reprises par des écrivains contemporains. Par contre, je ne me souviens plus du crayon jaune ?!
RépondreSupprimer@La bibliothèque de Bénédicte : j'avais justement envie de relire le conte d'origine mais je ne l'ai finalement pas fait. Il faudrait que j'ouvre mon livre de contes ! Merci pour ton passage :)
RépondreSupprimer@Le Salon des Lettres : je n'avais pas encore parlé d'Amélie Nothomb ici car ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un de ses livres. Je peux rester des mois et des mois sans la lire, mais j'y reviens toujours. Pour le crayon jaune, je t'ai répondu en message privé sur fb ;)